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Les Paradoxes du développement durable
Le développement durable a 20 ans. Le temps d’une génération, le temps d’un premier bilan. L’expression, en elle-même, tient du paradoxe : comment, le développement, synonyme de mouvement, peut-il être durable ? Notion ambivalente, le développement durable, s’appuie sur l’environnement mais aussi, on l’oublie souvent, sur l’économie et le social, avec la volonté de concilier ce qui paraît inconciliable : croissance économique et progrès social, dans le respect des ressources naturelles. Commerce équitable, réchauffement climatique, finance solidaire, OGM…, les chiffres controversés et les effets pervers ne manquent pas ! Pourtant, loin de discréditer le développement durable, ils sont autant d’aiguillons pour en dépasser les contradictions, le remettre sans cesse en question et innover. Décliné depuis quelques années en habitat durable, ville durable, tourisme durable, etc., le « développement » cède peu à peu la place au seul « durable ». Et si, paradoxe ultime, le développement durable n’était qu’un concept transitoire permettant de faire passer la civilisation moderne du stade de développement à celui de durabilité ?
Sylvain Allemand est journaliste.
Sommaire
Introduction : Comment concilier l’inconciliable ?
Notion durable ou en devenir ?
Aux origines : un constat alarmant
– Les atteintes à l’environnement
– Des inégalités croissantes
– Une croissance problématique
– Alimentation, santé, culture, éducation en question
– Les limites du modèle de développement productiviste
Du neuf avec du vieux ?
Révolution ou évolution ?
– Développement durable contre capitalisme ?
– Un même monde ?
– Développement durable = écologie ?
– Replacer l’homme au cœur du développement ?
Une manière de dépasser les contradictions
– Une intelligence de la complexité
– Un enjeu de connaissance
Applications du développement ou éparpillement durable ?
Agriculture : un secteur favorable mais peu de retombées
Consommation : pour une abondance frugale
Habitat : repenser le neuf et l’ancien
Mobilité : pas de solution simpliste
– L’enjeu du fret
– Une éducation nécessaire
Villes : gérer la croissance
Énergies : place à l’imagination
Tourisme : un peu de bruit, peu d’effets
Finance éthique et solidaire et écoconception : outils ou alibis ?
– Finance éthique et solidaire
– Écoconception
– Labels et chartes
Multiplicité des acteurs, quelle gouvernance ?
Chacun à son échelle : quel impact ?
– La nécessaire incitation des pouvoirs publics
Pouvoirs publics : volontarisme ou inconstance ?
– Des États volontaires… et sous contraintes
– Encore des efforts
Collectivités territoriales : profusion ou confusion ?
Entreprises : volonté réelle ou communication ?
– Des entreprises sous contraintes
– Des contraintes transformées en opportunités
– L’action des entreprises : encore un effort…
– Pour aller plus loin
– Une entreprise citoyenne ?
– Quand le développement durable suscite l’émergence d’autres acteurs
ONG : aiguillons ou donneuses de leçons ?
Organisations internationales : vers une nouvelle gouvernance ?
– Les limites de l’action internationale
– Le rôle des autres organisations internationales et de l’Europe
Éducation et recherche : quel rôle ?
Le développement durable en débats
La situation est-elle aussi grave ?
– Des chiffres à discuter
Un ou des développements durables ?
– Une géopolitique du développement durable
Faut-il renoncer à la croissance ?
Le commerce équitable contribue-t-il au développement durable ?
Les OGM, un outil du développement durable ?
– Un processus irréversible ?
Le développement durable est-il une utopie ?
Conclusion : Une notion durable ?