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Idées reçues sur les « petits » diplômes
Les coulisses de la formation professionnelle
On entend souvent que les diplômes ne vaudraient plus grand-chose et que les diplômes professionnels seraient désajustés par rapport au travail et à l’emploi.
Or, si les diplômes professionnels ont bel et bien évolué depuis la massification scolaire et la libéralisation de l’économie, ils continuent d’être décernés à une large partie de la population et les idées reçues concernant leur élaboration, leurs publics et leurs débouchés sont nombreuses.
Cet ouvrage, écrit par des chercheurs et chercheuses spécialistes de la formation professionnelle, dépasse ces préjugés et donne une image riche et nuancée de ces « petits » diplômes qui ne peuvent être réduits à des diplômes de la seconde chance. Ainsi s’agit-il de précisément discuter la valeur de ces diplômes tant sur les marchés scolaires que dans le monde du travail.
Séverine Depoilly est maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Poitiers et membre du Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines (GRESCO).
Gilles Moreau est professeur des universités en sociologie à l’université de Poitiers et membre du GRESCO.
Adrien Pégourdie est maître de conférences en sociologie à l’université de Limoges et membre du GRESCO.
Fanny Renard est maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Poitiers et membre du GRESCO.
Ont contribué à cet ouvrage : Amélie Beaumont, Joachim Benet Rivière, Charline Brandy, Sophie Denave, Nicolas Divert, Henri Eckert, Prisca Kergoat, Nadia Lamamra, Marie-Hélène Lechien, Emmanuel de Lescure, Maryse Lopez, Fabienne Maillard, Fanette Merlin, Sylvie Monchatre et Sophie Orange.
Publié avec le soutien de la Région Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre du programme « Savoirs professionnels en formation et en territoires » (SAPRO)
Sommaire
Un « petit » diplôme, c’est quoi ?
« Le bac est devenu un “petit” diplôme. » (Gilles Moreau)
« Les “petits” diplômes ont toujours été petits. » (Henri Eckert)
« C’est le ministère de l’Éducation nationale qui crée seul les diplômes. » (Fabienne Maillard)
« Dans les “petits” diplômes, il n’y a pas de culture générale ? » (Maryse Lopez)
« L’apprentissage, c’est pour les “petits” diplômes. » (Prisca Kergoat)
« Les “petits” diplômes c’est mieux à l’étranger. » (Nadia Lamamra)
Un « petit » diplôme, pour qui ?
« Les “petits” diplômes sont préparés par des “petits” profs. » (Nicolas Divert)
« Les “petits” diplômes c’est pour ceux qui ne peuvent pas aller en général. » (Sophie Denave)
« Aux hommes la mécanique et les transports, aux femmes l’administration et le soin. » (Séverine Depoilly)
« Tout le monde peut avoir un “petit” diplôme. » (Sophie Orange)
« Les diplômes agricoles, c’est pour les enfants d’agriculteurs. » (Joachim Benet Rivière)
Un « petit » diplôme, pour quoi faire ?
« Préparer un “petit” diplôme par apprentissage donne l’assurance d’un emploi. » (Charline Brandy)
« Un “petit” diplôme prépare à un métier. » (Adrien Pégourdie)
« Avec un “petit” diplôme, c’est possible d’évoluer. » (Emmanuel de Lescure)
« L’enseignement supérieur, ce n’est pas pour les “petits” diplômes. » (Fanette Merlin)
« Aujourd’hui, même pour garder des enfants, il faut un “petit” diplôme. » (Marie-Hélène Lechien)
« Pour les patrons de la restauration, l’important ce n’est pas le diplôme. » (Sylvie Monchatre)
« “Petit” diplôme = petit salaire ? » (Amélie Beaumont)
« Avec un “petit” diplôme, on peut se mettre à son compte. » (Fanny Renard)