Ouvrage en pré-commande : commandez-le aujourd’hui et recevez-le à parution le 15 janvier 2026.
Oublier ou punir ?
Justice pénale internationale et politique
Longtemps, la raison d’État a prévalu sur la justice, les règlements diplomatiques des guerres prenant le pas sur l’exigence d’éthique de réparation des victimes. Longtemps, on a choisi l’amnistie en croyant qu’elle mènerait à l’amnésie et, avec elle, à l’effacement des souffrances. Il a fallu la Seconde Guerre mondiale et ses atrocités pour que se mettent progressivement en place les composantes d’une justice internationale avec le procès de Nuremberg, les tribunaux spéciaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, et la création de la Cour pénale internationale.
Cependant, l’édifice est aussi récent que fragile face aux coups de boutoir des régimes autoritaires mais aussi des démocraties en proie à la montée des nationalismes et des populismes.
Face à la déstabilisation de notre système international et au retour en force de l’impunité au mépris de tout droit international, Jean-Paul Chagnollaud livre ici un plaidoyer nécessaire pour que l’oubli ne redevienne pas la règle.
Jean-Paul Chagnollaud est professeur émérite des Universités et président d’honneur de l’IReMMO.
Sommaire
Introduction
Fragments d’histoire de l’amnistie
1598, la clause de « l’oubliance »
La Révolution française et l’amnistie de 1795
1871, la Commune de Paris
Les amnisties de la guerre d’Algérie
Les dimensions contradictoires de l’amnistie
De l’injonction d’oublier à l’exigence de punir
L’esprit du temps
L’émergence du droit international humanitaire
Qualifier pour punir
Le sursaut onusien
Un tribunal en temps de guerre, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY)
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), ou comment juger un génocide ?`
La Cour pénale internationale à l’épreuve des rapports de force
Une action encadrée par les États
L’hostilité des puissants
2002-2025, un bilan contrasté
Trois grands objectifs
La justice pénale internationale est l’affaire de tous les États
Un bref tour d’Europe
Les ambiguïtés de la posture française
Conclusion
Postface : un génocide à Gaza ?


